Ça fait environ 3 ans que j’ai commencé à travailler sur ce patron de manteau, il était temps qu’il sorte ! Je vous présente le manteau ALMIRALL!
Il s’agit d’un manteau long (mi-mollet), près du corps et au style élégant et classique. Il possède une ouverture croisée qui peut être portée avec le revers replié ou boutonné jusqu’en haut pour vous protéger du froid. L’influence militaire est assez évidente : double rang de boutons, esprit tailleur pointu, beaucoup de surpiqûres, des détails forts, c’est un manteau qui sort du lot. Mais il reste portable au quotidien très facilement, surtout si on le réalise dans une couleur neutre. Les longues manches tailleur sont finies par une patte de boutonnage et le dos n’est pas en reste avec ses jolis détails : une demi-ceinture boutonnée et une patte de boutonnage dos.
Au tout début, Almirall ne devait proposer que des poches plaquées à rabat, mais c’était sans compter sur Anne, fidèle testeuse. Elle préfère les poches passepoilées, donc j’ai obéi aveuglément.
Pour le tissu, vous aurez surement deviné : du lainage sera idéal. Poids moyen à lourd, ce qui sera important, c’est sa tenue. En effet, on ne veut pas d’un lainage mou mais d’un lainage qui se tient bien pour mettre en valeur sa coupe droite légèrement évasée. Vous pouvez donc chercher du lainage caban, de la laine foulée ou bouillie, du tweed (certaines testeuses ont fait des versions en denim ou gabardine, ce qui fonctionne plutôt bien pour un style trench coat). Pour la doublure, privilégiez une doublure qui glisse (acétate, cupro, soie) ou une flanelle pour affronter les températures basses. L’entoilage est également indispensable.
Le patron du manteau Almirall est d’un niveau avancé (il y a 27 pièces différentes – sans compter les doubles) et ce sera un projet long (oubliez la cousette qu’on commence le matin et qu’on peut porter à midi). Mais à mon avis, c’est ce qui en fait un grand défi et une pièce qu’on appréciera porter de nombreuses années. Si vous êtes intermédiaire et que vous souhaitez le coudre, aucun souci. Il y a certaines étapes un peu plus techniques mais rien d’insurmontable. Vous pouvez aussi choisir d’enlever certains détails, choisir les poches plaquées plutôt que passepoilées, ne pas faire toutes les surpiqûres et vous obtiendrez quand même un superbe manteau.
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Retrouvez le patron du manteau ALMIRALL ici !
Crédits :
Photos : Rosa Campos
Modèles : María porte la taille 48 et mesure 1,65 m. Laura porte la taille 38 et mesure 1,78 m.
Pour ce qui est du patron, les seuls changements sont dûs à ma petite taille: j’ai enlevé environ 30 cm à la longueur totale et 10 cm aux manches (je mesure 1m55). C’est la première fois que je cousais un patron de Named et j’ai trouvé les instructions très claires. Je suis complêtement d’accord avec le niveau indiqué (challenging), il s’agit d’un modèle complexe qui demande patience et méticulosité. Le seul point négatif pour moi vient de la planche patron mais c’est une préférence personnelle: en effet, les pièces se superposent et on doit obligatoirement recopier son patron (alors que perso j’aime bien découper directement mon patron (ouhhh, pas bien, la vilaine!)).
Il n’y a rien qui me plait plus que de coudre des manteaux et de les porter! D’ailleurs j’ai maudit plus d’une fois ma jolie (et chaleureuse) ville car même au plus dur de l’hiver, il fait 10º C.
ps: je vous rappelle que vous pouvez profiter de votre commande papier pour recevoir les nouvelles pochettes gratuitement! Vous avez des 
Le tissu vient de chez Julián López, mon magasin de tissu habituel. Il était soldé (ok, très peu) et le fond clair et les petits poils courts m’ont tout de suite plu. Le tissu était très facile à coudre (l’envers est similaire à du lin) mais les jours suivants, il y avait des petits poils qui volaient dans toute la maison… (et pourtant je couds dans une pièce à part, je n’ose même pas imaginer l’état du salon si ma machine était encore sur la table à manger).
